Réalisé par: Jean Marc Vallée (2006) QUEBEC
Avec: Marc andré Grondin (Zac), Michel Cote ( Gervais: le père),Danielle Proulx (la mère)...
Synopsis: C.R.A.Z.Y est une fresque familiale qui se déroule sur plus de 20 ans de 1960 à 1980. Le héros : Zacharie est entouré de quatre frères tous très différents, d’un père autoritaire et homophobe et d’une mère très protectrice. Zacharie nous conte sa vie, tout particulièrement ses problèmes familiaux et privés qui sont dans le film intimement liés. Il va jusqu’à renier son homosexualité pour ne pas perdre l’amour de son père…
Une famille haute en couleur
C.R.A.Z.Y est un film touchant à forte consonnance universelle qui a des chances de plaire à un grand nombre. D’ailleurs, au Québec, ce film a connu un grand succès et remporté 13 récompenses lors des césars québécois.
Une fresque familiale politiquement correct à voir en famille justement.
Son père est un homme autoritaire, simple d’esprit et homophobe, sa mère dévote pense que Zac a un don, d’autant plus qu’il est né un 25 décembre, comme un certain Jésus Christ. Tout le long du film, on verra apparaitre entre Zac et sa mère, une étrange connexion et surtout une envie de plaire au père qui va jusqu’au dénigrement de soi-même.
Dés l’age de 6-7 ans Zac nous présente ses frères de manière caricaturale et manichéenne, mais
ne lui jetons pas la pierre, il n’a que 6 ans. L’aîné c’est l’intello, le second c’est le branché, le beau gosse, le troisième représente le sportif, tandis que lui c’est le gay; pour le
petit dernier on ne peut pas vraiment dire, car on le verra peu. Cette présentation des différents frères me fait beaucoup penser à celle des 7 nains. Dès son plus jeune âge, Zac se distingue et se sent incompris aussi bien de ses parents que de ses frères avec qui il a du mal à tisser des
liens.
Zac a peu d’amis et il se sert d’une voisine (qui l’aime réellement) comme façade aussi bien pour lui (qui rejette sa nature profonde) que pour sa famille pour paraître hétérosexuel; personne n’est dupe. Comme beaucoup de jeunes, Zac se laisse enfermer par le paraître, pour mieux se cacher. C’est l’histoire d’une famille qui se déchire pour mieux se reconstruire après; il en ressort une ode à la famille et à l’amour en général.
Par contre tout le long du film on s’attend à voir enfin un petit ami officiel de Zac, mais en vain, le réalisateur voulant mettre l’accent sur la relation père/fils. Cela étant dit, le réalisateur a occulté les professions de chacun on les devine à peine, seul le côté relationnel compte.
L’époque 70 est bien retranscrite avec une musique excellente ( Pink Floyd, David Bowie...) qui fait corps dans l’histoire de ce jeune homme.
Par contre, certains peuvent avoir du mal à comprendre le québécois au début, mais ne vous inquiétez pas,on s'acclimate assez vite.
P.S: C.R.A.Z.Y (= Christian, Raymond,Antoine, Zacharie, Yvan) et signifie aussi le titre d'une chanson de Patsy Cline qu'aime tout particulièrement le père de Zac.